HOW THE FRENCH GOT THEIR STRIPES
If you are interested in French fashion and culture, you have probably wondered why the striped sailor’s shirt, called a marinière in French, became such an emblematic symbol of French fashion.
The marinière has become a timeless top that every French woman has in her wardrobe.
In 1858, a decree issued by the Bulletin Officiel des Armées stated that the tricot (sweater) was to become the official uniform of the French Navy. At this time, the measurements of the stripes that the sailors had to wear were given to the exact millimetre: “21 horizontal white stripes of 20mm and 20 or 21 horizontal blue stripes of 10mm”. It is said that this simple knit was introduced to make sailors who fall in the sea visible.
Since 1889, this top has been made by Saint James, a brand from Normandy that had the foresight to make this striped top its signature garment.
At this time, and even earlier, stripes had some very negative connotations linked to convicts, crazy people, prostitutes and people from low social classes. In the Middle Ages, stripes were even associated with the devil. In short, back then, stripes upset the proper order of society.
Just a few years later the tricot rayé (striped sweater), as it was originally called, took on a positive side. It made its first entry in the prêt-à-porter world thanks to the clever eye of a pioneer in fashion, Gabrielle Bonheur, known as Coco Chanel.
In 1913, Coco Chanel spotted some sailors in Normandy while on a coastal walk with her lover, Boy Capel. She was inspired to give the marinière an updated, modern look and, being the perfect ambassador of her brand, was the first to wear it. Her creativity and audacity seduced members of high society and the stripes entered the bourgeois world. She shortened the waist, giving the garment a more comfortable feel and, in particular, she adapted it for women by using a more delicate material: silk. A true revolution had started.
Coco wasn’t the only person to be inspired by the striped sailor top; it later made an appearance in the world of cinema. The marinière starred in Jean-Luc Godard’s movies during the Nouvelle Vague – a French cinematographic movement at the end of the 1950s. In 1963, in Le Mépris (Contempt) Brigitte Bardot posed wearing her marinière, giving it a glamorous twist, as only she could at that time.
The striped sailor top also crossed the ocean to Hollywood and appeared in American cinemas in the movie The Wild One with Marlon Brando.
But even more memorable is the charm of the stripes on James Dean in Rebel Without a Cause. Even Marilyn Monroe gave up her sexy dresses for a moment to wear the emblematic top.
In terms of couture, Yves Saint-Laurent introduced his nautical-themed collection in the 1960s. But it was Jean-Paul Gaultier who really heightened the success of the sailor stripes with his Boy Toy collection in 1983. Playing with shapes and materials, Gaultier drew inspiration from his childhood memories of wearing a marinière. It even became the muse for his men’s cologne Le Mâle, which features the stripes on the male-torso-shaped bottle.
Numerous other designers have been inspired by the stripes, including Hermès, Prada and Comme des Garçons. It even made it onto the soccer field in Nike’s 2011 collection for the French soccer team. Many artists, such as Picasso, Colette and Marcel Marceau, have been the perfect ambassadors for the stripes too.
The sailor stripes will continue to inspire, be reinvented and surprise us because it is a timeless fashion item that has truly captured the hearts of the French.
DID YOU KNOW?
Legend goes that the number of stripes represents the number of Napoleonic victories at sea against the British army.
Article by Caroline Vosse
ARTICLE EN FRANCAIS
Si vous êtes intéressé par la mode et la culture française, vous avez dû certainement vous demander pourquoi la marinière, une blouse destinée aux marins à l’origine, est devenue un des symboles si emblématiques de la mode française. La marinière est un vêtement intemporel que chaque française possède dans sa garde-robe.
C’est en 1858 par un décret du Bulletin Officiel des Armées, que le tricot devient officiellement l’uniforme de la Marine nationale française. A cette époque c’était sérieux, on définissait même au millimètre près les rayures que les marins devaient porter, « 21 raies blanches larges de 20mm et 20 ou 21 raies bleues larges de 10mm », car ce simple tricot était destiné, selon les dires, aux marins à être visible s’ils tombaient à l’eau.
Depuis 1889, ce tricot est toujours fabriqué par Saint James, une marque normande qui a su faire de ce tricot sa signature.
A cette époque et bien avant, la rayure a des connotations très négatives destinées aux bagnards, aux fous, aux prostituées ou aux personnes en bas de l’échelle. Au Moyen Age on lui accorde même un côté diabolique. Bref en ces temps là, la rayure dérangeait le bon ordre de la société. C’est seulement quelques années plus tard que le tricot rayé comme on l’appelait à son origine prendra un côté plus positif et fera son entrée dans le monde du prêt-à- porter grâce à l’œil d’une pionnière de la mode, Gabrielle Bonheur plus connue sous le nom de Coco Chanel.
C’est en se promenant sur les côtes normandes en 1913 avec son bien-aimé Boy Capel, que Coco Chanel repère les marins et s’en inspire pour donner une image nouvelle et moderne de la marinière. Elle sera d’ailleurs la première à porter ce vêtement. Sa créativité et son audace séduiront alors la haute société et permettront aux rayures d’accéder désormais au monde de la bourgeoisie. Elle raccourcit alors la taille, donne au vêtement un côté plus confortable et surtout l’adapte pour les femmes en utilisant une matière délicate qui est la soie. Une vraie révolution commence alors.
Mais Coco ne sera pas la dernière à s’inspirer de cet habit, on le verra plus tard dans le monde du cinéma. C’est précisément avec la Nouvelle Vague, mouvement du cinéma français dans la fin des années 50, que la marinière joue les stars notamment dans les films de Jean-Luc Godard. C’est en 1963, dans le film Le Mépris que Brigitte Bardot pose avec la marinière lui donnant un côté glamour dont elle seule alors avait le secret à cette époque.
La marinière traverse aussi l’océan pour se rendre à Hollywood et faire son apparition dans les salles de cinéma américaines dans le film The Wild One avec Marlon Brando.
Mais on retiendra sûrement plus le charme de ce tricot avec James Dean dans Rebel Without a Cause. Même Marilyn Monroe abandonnera un instant ses robes moulantes pour ce vêtement emblématique.
Côté couture, dans les années 60, Yves Saint-Laurent présente lui aussi sa collection sur le thème marin mais celui qui certainement mettra beaucoup plus l’accent est Jean-Paul Gaultier en 1983 avec sa collection Boy Toy. En jouant avec les formes et les matières, Jean-Paul Gaultier s’inspire de ses souvenirs d’enfance quand lui-même porté la marinière. Véritable outil de séduction pour Le Mâle, il en fera même son égérie sur sa bouteille de parfum.
Bien sûr de nombreux autres créateurs se sont inspirés parmi eux Hermès, Prada, Comme des Garçons et bien d’autres jusque sur les terrains de foot. On se rappelle de la collection Nike pour l’équipe de football français en 2011.
On compte également de nombreux artistes tels que Picasso, Colette, le mime Marceau comme de parfaits ambassadeurs de la rayure. On peut être sûr que la marinière continuera d’inspirer, de se renouveler, de nous surprendre, véritable intemporel qui a su prendre le cœur des français.